Le
groupe de la Banque africaine de développement – BAD, annonce qu'elle
soutiendra les efforts du Sénégal pour protéger le lac de Guiers, situé
dans le nord du pays, au moyen d'un prêt et d'une subvention s'élevant
en tout à 24,42 millions de dollars US, soit quelque 12,21 milliards de
francs CFA.
Ce montant servira à financer le "rétablissement" du Lac de Guiers, selon un communiqué de la BAD. "Le
Projet de restauration des fonctions écologiques et économiques du lac
de Guiers – PREFELAC, qui a été approuvé 4 septembre à Tunis par le
conseil d'administration du groupe de la banque, vise à rétablir les
conditions optimales pour le fonctionnement normal de ce plan d'eau", rapporte la même source. "Plus
particulièrement, ajoute-t-elle, le projet vise à rétablir
l'hydraulicité du lac en améliorant sa disponibilité annuelle en eau,
actuellement de 1,2 milliard de mètres cubes, pour la porter à 2,1
milliards d'ici à 2017. L'opération permettra aussi la remise en eau de
la Réserve spéciale d'avifaune de Ndiael."
Se situant dans l'axe
des cadres de planification stratégique du Sénégal, le projet vise à
réaliser les objectifs de la Stratégie nationale de développement
économique et sociale – SNDES 2013-2017, notamment ceux relatifs à
l'environnement et au développement durable. Il rendra possible la
réalisation des objectifs du Plan d'action pour la gestion intégrée des
ressources en eau – PAGIRE 2007-2015, qui porte sur l'acquisition de
connaissances et l'élaboration de stratégies en matière de gestion des
ressources en eau. Des partenaires tels que l'Union internationale
pour la conservation de la nature, le Fonds mondial pour
l'environnement, l'Inspection régionale des eaux et forêts et
Environnement et développement en Afrique, parmi d'autres, vont apporter
un appui technique et matériel au projet sur le lac de Guiers, annonce
la BAD.
Les résultats attendus de ce projet sont les suivants :
l'amélioration de l'accès à l'eau pour plus de 4 millions de personnes
dans le pays et près d'un million de têtes de bétail, la valorisation
d'au moins 30 000 hectares de terres irrigables et de 20 000 hectares de
zones humides portant des habitats naturels remarquables.
L'accroissement des bénéfices directs tirés de l'élevage dans la zone du
projet – qui atteindront au moins 530 millions de francs CFA par an –,
l'accroissement de la production halieutique qui passera de 238 à 486
tonnes par an, la création de plus de 3 000 emplois ruraux au profit de
jeunes et de femmes, dont au moins 100 emplois verts, font partie des
objectifs à atteindre. Les résultats du projet profiteront à plus de 200
000 personnes situées dans la zone d'intervention du projet et 3
millions de personnes vivant à Dakar et dans d'autres villes et villages
de l'intérieur du pays utilisant le réseau d'adduction d'eau connecté
au lac, selon le texte.
Le coût total du projet est estimé à 28,32
millions de dollars US, soit environ 14,16 milliards de francs CFA. Il
sera financé au moyen d'un prêt de 22,72 millions de dollars US (environ
11,36 milliards de francs CFA) de la BAD (80,3 %), d'une subvention de
1,30 million de dollars US (environ 6,5 milliards de francs CFA) du FEM
(4,6 %), et d'une contribution gouvernementale de 4,29 millions de
dollars US (15,1 %), soit 2,14 milliards de francs CFA.
Agence de Presse Sénégalaise (Dakar) – AllAfrica 07-09-2013